Marketing de la malbouffe pour enfants (Juin 2006)

L’industrie de la transformation alimentaire a compris depuis de nombreuses années l’importance du marketing de ses produits auprès des enfants; ces derniers réagissent positivement au marketing qui les cible. Leurs habitudes alimentaires sont directement conditionnées par la publicité et cela influencera leur alimentation à l’âge adulte. Très jeunes, ils développent un goût pour les aliments qui font l’objet de ces publicités: des aliments souvent de piètre valeur nutritive, trop salés ou trop sucrés et à forte teneur calorique.

Aux États-Unis, les efforts de marketing déployés par l’industrie agroalimentaire arrivent au troisième rang parmi toutes les catégories de produits, derrière ceux de l’industrie de l’automobile et des grands magasins à rayons. Les dépenses promotionnelles en alimentation atteignaient 26 milliards de dollars en 2000, une hausse de 50% en 10 ans. Sur la scène mondiale, le budget de l’industrie agroalimentaire destiné à la promotion de ses produits était estimé à 40 milliards de dollars en 2001.

L’industrie alimentaire, malgré certaines restrictions législatives sur la publicité destinée aux enfants, a développé des méthodes ciblant spécifiquement cette clientèle. En mai 2004, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) adoptait une Stratégie mondiale pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé, qui interpelle les États Membres afin qu’ils mènent la lutte aux maladies chroniques liées à une mauvaise alimentation et à la sédentarité. Dans le cadre de la lutte contre les mauvaises habitudes alimentaires, les enfants doivent faire l’objet d’une préoccupation prioritaire.

Notre recherche propose une revue des pratiques de marketing visant les enfants au Canada, aux États-Unis et en Europe et de l’encadrement réglementaire et d’autoréglementation de ces pratiques. Il identifie également les principales conclusions et recommandations de l’OMS en regard de la lutte à la malbouffe et de la saine alimentation des enfants, ainsi qu’un certain nombre d’initiatives dans les pays industrialisés, notamment au Royaume-Uni, visant l’atteinte des objectifs de l’OMS en la matière.

Notre rapport dresse un état des lieux en ce qui a trait au marketing de la malbouffe s’adressant au enfants, par un survol des textes et études portant sur le sujet et un inventaire des cadres législatif, réglementaire ou d’autoréglementation susceptibles de baliser la publicité des produits alimentaires s’adressant aux enfants ou aux adolescents.

Nous avons complété ce projet avec une étude comparative de certains produits alimentaires sous les angles nutritionnels et du marketing.

Pour des raisons de santé et d’économie, il devient donc primordial pour tous les échelons de gouvernements d’intervenir afin de réglementer, à défaut de pouvoir responsabiliser, le secteur de l’industrie agroalimentaire en ce qui a trait à la publicité de la malbouffe destinée aux enfants. Les conséquences d’une mauvaise alimentation chez ceux qui formeront le coeur de notre société de demain pourraient être dévastatrices et irréversibles. Il
est plus que temps de réagir de façon réfléchie et ferme.


 

Voir le rapport complet :

Marketing de la malbouffe pour enfants (Juin 2006 – 89 pages)

Rapport Final

Sommaire

Marketing Junk Food to Children (June 2006 – 91 pages)

Final report

Executive summary

 

Rapport de recherche réalisé par Union des consommateurs et présenté au Bureau de la consommation d’Industrie Canada.

Union des consommateurs a reçu du financement en vertu du Programme de contributions pour les organisations sans but lucratif de consommateurs et de bénévoles d’Industrie Canada. Les opinions exprimées dans ce rapport ne sont pas nécessairement celles d’Industrie Canada ou du gouvernement du Canada.