Coupures de courant et froid hivernal : un mois d’avril cauchemardesque pour les consommateurs en difficulté

Le 1er avril marque la fin de la trêve hivernale pendant laquelle Hydro-Québec ne peut couper le service aux familles qui ont tardé à payer leur facture d’électricité ou qui, malgré tous les efforts et les possibilités de paiements offertes, ne peuvent y arriver parce qu’elles sont tout simplement à bout de ressources. Ce sont souvent des familles comptant des enfants, des aînés, des malades, et des gens fragilisés.

Une coupure de service de plusieurs jours, lorsqu’il fait froid, met en danger ces personnes en difficulté. À Montréal, où il fait plus chaud que dans bien des régions du Québec, on compte en moyenne 13 jours en avril où la température est inférieure à 0 °C.

Lors des audiences de décembre dernier, Union des consommateurs a demandé en vain à la Régie de l’énergie de prolonger la trêve hivernale jusqu’au 30 avril. La Régie a malheureusement cru Hydro-Québec qui a affirmé, sous serment, agir de façon prudente et diligente lorsqu’il s’agissait de couper le service en période froide. Or, depuis le début de la semaine, alors que les températures sont encore hivernales, Hydro-Québec coupe.

Un relevé international de la durée des trêves hivernales des distributeurs d’électricité révèle que nombre d’entre elles sont plus longues qu’au Québec, sans pour autant qu’il s’agisse de régions où il fait plus froid qu’ici. Elles durent plus de 4 mois dans une vingtaine d’États américains, 5 mois en France et 6 mois en Angleterre, pour les ménages vulnérables. Le Québec doit prendre exemple sur ces juridictions. À défaut de pouvoir compter sur la Régie, et à quelques mois de la campagne électorale, la question devrait se déplacer sur la scène politique. Nous invitons les consommateurs à interpeller leur député pour réclamer l’interdiction de couper l’électricité jusqu’au 30 avril, et ce, tant pour Hydro-Québec que pour tous les distributeurs d’électricité.


Pour en savoir plus : lisez notre mémoire déposé à la Régie de l’énergie en avril 2017